Le parc national du Mercantour, situé dans la région sud-est de la France, est bien connu pour sa vie sauvage et ses magnifiques paysages. Les amateurs de randonnée trouveront là de quoi passer d’agréables moments, en particulier les plus sportifs d’entre eux. Cependant, contrairement à d’autres pays, la France n’est pas connue pour sa faune téméraire, facile à observer (ou bien c’est juste que les animaux sauvages ne m’aiment pas !). Un randonneur peut passer plusieurs heures sur des chemins escarpés avant d’apercevoir le moindre animal sauvage d’envergure, qui aura de toutes façons vite fait de fuir devant lui. De nombreuses prestations pour des stages de photographie amateur existent, dans lesquels on découvre les meilleurs coins pour observer la vie sauvage et où l’on apprend toutes les astuces pour éviter de finir (comme trop souvent) fatigué et frustré après une journée de marche, sans être revenu avec la moindre photo potable. Ces stages sont cependant parfois coûteux et ils impliquent un contact humain (brrrr !). Et pour ceux qui veulent vraiment revenir avec LA photo originale, il s’agit alors souvent de prestations en groupe impliquant du camping… En résumé, si vous êtes un photographe asocial, et qui détestez terminer une journée sans avoir pris de douche, le Parc Alpha est fait pour vous !

Situé à une heure et demie de route sinueuse de Nice, le Parc Alpha se trouve à côté de Saint-Martin-Vésubie, un village proche de la frontière italienne. Plus qu’un simple zoo, il s’agirait plutôt d’un musée en plein air, dédié au Loup, qui tente d’apprendre au public en quoi les prédateurs sont indispensables à un écosystème. Le parc abrite trois meutes différentes, chacune dans une zone clôturée qui lui est propre. On peut observer les animaux grâce à des affûts équipés de large vitres.

Craint, détesté et chassé durant les siècles précédents, le loup a complètement disparu du territoire Français il y a de cela quelques dizaines d’années. Considéré de nos jours comme espèce protégée, quelques individus ont réintégré le Mercantour après avoir migré depuis la frontière Italienne. Le parc explique tout ce processus et tente de répondre aux inquiétudes de la population locale qui, dans une certaine mesure, craint que l’animal ne puisse porter atteinte aux activités d’élevage.

Sont aussi décrites les stratégies vétérinaires appliquées : comment les loups sont nourris, comment le parc tente de ne pas intervenir dans leur comportement d’animaux sauvages, comment gérer des conditions de “semi-captivité”… On y apprend beaucoup et le parc accueille régulièrement des familles et des groupes scolaires.

Cependant, tout n’est pas parfait. Les affûts s’avèrent parfois surpeuplés et vous vous retrouverez souvent dans une situation où quelqu’un surgira devant vous alors que vous essayez de gérer désespérément les reflets dans la vitre de la personne en rose fluo située juste à côté de vous. Les zones accessibles au loup sont en outre assez petites (tout est relatif) et ceci ajoute au sentiment d’avoir affaire, après tout, à un zoo. De plus, les animaux sont nourris régulièrement pendant les heures d’ouverture, ce qui permet aux gens de les voir de très près (parfait si vous n’avez qu’un smartphone !), mais tout en laissant une impression étrange… Parfois, une meute entière attend patiemment là, alors qu’un des loups pose ses pattes sur les vitres pour regarder à l’intérieur de l’affût. Ça, plus les enfants qui crient…

Quelques conseils :

• Il n’est pas nécessaire d’être équipé d’un objectif à longue focale ! Les loups viennent souvent très près des vitres ; cependant, je pense que disposer d’un zoom est un gros avantage, les animaux ayant tendance à faire des aller-retours rapides entre les arbres.
• Les vitres des affûts sont très réfléchissantes ; n’hésitez pas à vous déplacer d’un à l’autre de temps en temps, certains étant plus adaptés en fonction du moment de la journée.
  L’autofocus de votre appareil peut également être gêné par les vitres épaisses, ce qui rend au final toute l’expérience assez agaçante !
• N’y allez pas pendant les vacances ou les week-ends ! Le parc n’est pas vraiment fait pour une cohabitation entre touristes et photographes amateurs (certes, on pouvait s’y attendre).
  C’est à ce moment là que je me demande si la conclusion de cet article ne devrait pas être “VA FAIRE DE LA RANDO, ANDOUILLE”.

Une autre zone adaptée aux enfants : près de la sortie du parc se trouve une petite maison avec des animaux de la ferme et où se déroulent, de temps en temps, quelques ateliers.

Un restaurant montagnard très sympathique se situe non loin du guichet où s’achètent les tickets d’entrée ; attention cependant si vous comptez manger à cet endroit : une fois sorti du parc, il est impossible d’y revenir sans payer. L’entrée n’est pas très coûteuse (10 € ou moins) et il est possible d’acheter un ticket commun avec un autre parc animalier de la région, qui fera l’objet d’un futur article.

Et si, au final, vous aimez la randonnée, n’hésitez pas à faire un tour dans la forêt toute proche pour y observer la “vraie” faune !

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Romain Castellani

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